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lundi 21 juin 2010

Scramble sur l'uranium, la compétition s'intensifie (2)


Le marché de l'uranium est attendu à la hausse, c'est entendu. Cette tendance relancera la ruée vers l'uranium.

En 2008, alors que les cours culminaient, de nouveaux acteurs étaient apparus. « Start-up » de l'uranium, pays émergents ou électriciens étaient venus concurrencer les « cadres », c'est à dire les géants miniers BHP Billiton, Rio Tinto, Comeco ou Areva.

Aujourd'hui, le marché s'est considérablement transformé. Si les cours ont chuté, les lieux et les acteurs ont également évolué. Nombre de start up ont disparus. A l'inverse, conscient du rôle stratégique que l'atome jouera au XXIème siècle, les États n'hésitent plus à lancer leurs poulains dans la bataille. Ils commencent même à se constituer des stocks d'uranium, pour voir venir...

Examinons où les acteurs investissent désormais, et qui a les reins assez solides pour y investir. Bonus à la sortie garantie...

Des ressources démocratiquement réparties...
Le minerai est plutôt bien réparti géographiquement. L'OCDE possède 39% des réserves, les BRIC, avec l'Afrique du Sud, en possède 26%. Les 35% restant sont réparti en Afrique et en Asie Centrale.

...mais plus ou moins bien exploitables
Les nouvelles ressources sont d'abord plus couteuses à exploiter, du fait de l'explosion des couts d'exploitation d'une mines.

Ensuite, la géopolitique de l'uranium s'est complexifiée. Le Canada, l'Australie et le Kazakhstan constitue le trio de tête actuel des producteurs d'uranium. Mais les nouvelles ressources identifiées sont plus difficiles d'accès. L'Afrique, le bassin de l'Amazon au Brésil, et l'extrême orient russe constituent désormais la nouvelle frontière de l'uranium.

On regrette déjà le désert australien...

Essoufflement du trio de tête
Ces nouveaux lieux doivent assurer la relève des mines actuelles.

MacArthur River (Australie), Cigar Lake (Canada) et Akuta (Niger), les trois plus grandes mines au monde, seront épuisées d'ici 2025, ce qui implique une baisse des rendements bien avant.

L'avenir des centrales de demain se joue aujourd'hui
C'est ce constat qui a déclenché un véritable scramble sur les ressources encore inexploitées.

Malgré le cout plus élevé de l'exploitation, et les risques politiques chez ces nouveaux pays, les acteurs de l'atome n'hésitent pourtant plus à y investir...

Qui investit dans l'uranium ?
Précaution préalable : Le capital des minières de l'uranium est difficilement pénétrable, et c'est un euphémisme...

L'uranium, trop sérieux pour être laissé au privé
Les premiers investisseurs sont de plus en plus publics. Les Etatscontrôlent désormais d'une main de fer le capital de leurs sociétés spécialisées dans l'uranium. 6 des 10 plus grandes minières au monde sont publiques, au premier rang desquelles Areva, Kazaktoprom (Kazakhstan) et ARMZ (Russie).

Les minières privées sont sévèrement surveillées. A titre d'exemple, les investisseurs privés ne peuvent pas détenir plus de 15% des actions du groupe canadien Cameco, premier producteur mondial.

Dans la course à l'uranium , avantage à la Russie
Rosatom, à travers sa minière AMTZ, est sur tous les fronts depuis deux ans. Son patron, Sergueï Kirienko, à l'intention d'augmenter sa production de 11%, après une hausse de 25% en 2009. Sa stratégie : investir massivement à l'étranger.

Stratégie pour l'instant en réussite : AMTZ est particulièrement bien positionnée sur le marché Kazakhstanais et Namibien, où le groupe vient d'investir un milliard de dollars.

La société minière publique a également profité du carnets d'adresse de Moscou. Le groupe est aujourd'hui présent au Brésil et en Mongolie, détenteur respectivement de 5.1% et 5% des réserves mondiales d'uranium.

Quelles sont les lieux « hype » du moment ?
La valeur sure : Le Kazakhstan, THE place to be !
Devenu premier producteur mondial en 2010, le pays a besoin des technologies et des capitaux étrangers pour poursuivre son exploitation intensive de ses sous-sols. Areva, Cameco et Toshiba y ont déjà investit.

Le pari : La Namibie, porte ouverte aux étrangers.
Le pays possède 10% des réserves mondiales. Producteur d'uranium depuis peu de temps, le gouvernement a annoncé son intention d'augmenter la production d'un tiers dans les années à venir. Areva, Rio Tinto et ARMZ sont déjà positionnés.

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