Mondes Emergents

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lundi 10 janvier 2011

Pétrole et gaz, l'Asie se met en ordre de bataille

En ce début d'année 2011, plein phare sur l'Asie !

Lorsque l'on parle de l'Asie, on pense tout de suite à la Chine. Bien sûr, mais pas seulement...

Car cette décennie sera celle de l'Asie toute entière. Derrière l'empire du Milieu, l'Asie du Sud-Est et l'Océanie émergent.

Or ces pays auront besoin d'énergie, et en grande quantité. Et leurs jeunes compagnies énergétiques auront besoin de capitaux pour grandir.

Une demande exponentielle de l'Asie tirée par la Chine...
La Chine vient de quasiment doubler sa demande énergétique en à peine 10 ans !

Aujourd'hui, le pays est devenu le premier consommateur d'énergie au monde. Et le pays n'en finit pas d'accumuler les performances.

Pékin est en passe de devenir le premier consommateur de pétrole au monde. Selon l'AIE, Pékin comptera pour 40% de la demande mondiale cette année.

...et les nouveaux émergents
La demande énergétique du continent asiatique vient d'enregistrer 8,5% de croissance en 2010. Les énergéticiens anticipent déjà une demande en forte hausse pour 2011.

En Inde, le taux de croissance devrait se maintenir autour de 7%-8%. La demande en hydrocarbures, pétrole, charbon, gaz naturel, devrait ainsi bondir d'environ 40% sur les 10 prochaines années.

En Asie du Sud-Est, la croissance a atteint 7,4% en 2010. La Malaisie et la Thaïlande deviendront bientôt des acteurs énergétiques de premier plan.

Ces pays sont assis sur des trésors inexplorés
De nombreux pays asiatiques n'ont pas encore exploité leurs ressources. L'Agence de l'énergie américaine estime par exemple que les réserves pétrolières indiennes sont de l'ordre de 5,6 milliards de barils !

En Malaisie, les ressources s'élèveraient à 4 milliards de barils. Ce pays pourrait devenir bientôt le quatrième hub pétrolier et gazier en eau profonde du monde, après Houston, Rio de Janeiro et l'Europe.

Ces compagnies se renforcent à l'international
Les compagnies énergétiques asiatiques sont toutes engagées dans une course aux actifs énergétiques à travers le monde.

Après les Chinois, l'Australie a vu déferler sur elle des vagues d'investisseurs coréens ou malaisiens.

Ces groupes se sont même aventurés bien au-delà. Les sables bitumineux canadiens ont attiré la plupart des acteurs asiatiques. L'Irak a également fait la part belle aux compagnies chinoises et malaisiennes en 2009.

Les compagnies chinoises, des valeurs de plus en plus sûres
Les firmes chinoises ont su profiter de la stagnation des prix du baril pour investir à l'étranger. En tout, elles ont dépensé 24 milliards de dollars en acquisitions en 2010.

D'abord, leur cible a été les sables bitumineux canadiens. Sinopec, CNOOC et Petrochina sont désormais massivement présents dans les plus grands projets du pays.

Les Chinois n'ont pas non plus raté la découverte du pétrole brésilien. Cette année, Sinopec a finalisé son entrée à hauteur de 40% dans la filiale brésilienne de Repsol, présente dans les zones pré-salifères brésiliennes.

+75% en deux ans pour ONGC, l'Indien amorce son décollage


L'Inde est l'autre géant de l'énergie en Asie. Pour moi, le marché indien présente un potentiel encore plus grand que le marché chinois.

La compagnie nationale ONGC, (Oil and Natural Gas Corporation) commence tout juste à sortir hors de ses frontières. Après avoir investi en Afrique et au Vietnam, la compagnie souhaite désormais investir en Australie et en Birmanie, déjà courtisées par la Chine.

Derrière ONGC, les prometteurs Reliance energy et IOC (Indian Oil Corporation) commencent à apparaître.

Découvrez les petites valeurs qui montent
Derrière les gros mastodontes asiatiques émergent également plusieurs sociétés dynamiques.

Le Coréen Knoc a frappé un grand coup en septembre, avec le succès de son OPA agressive sur le Britannique Dana Petroleum. Aujourd'hui, le Coréen est également présent au Canada, en Amérique du Sud et au Kazakhstan, traditionnelle chasse gardée chinoise.

Le Thaïlandais PTT a à son tour investi dans les sables bitumineux canadiens. Le Malaisien Petronas a également l'intention de s'étendre. Le Venezuela et l'Irak font partis de ses priorités.

Qui fera la course en tête ?
Une valeur se distingue particulièrement : CNOOC

D'abord, les compagnies chinoises restent des valeurs attrayantes. Les trois principales (Sinopec, CNOOC et Petrochina) sont cotées sur le NYSE. Mention spéciale à CNOOC, qui a enregistré +135% depuis 2 ans à New York.

Pour ceux qui aiment l'incertitude, ONGC constitue un beau pari. Le géant indien commence tout juste à monter en puissance.

ONGC va bientôt ouvrir son capital afin de financer son développement. Il pourrait bien devenir un jour un des 5 ou 6 géants de l'énergie.

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